Vous avez dit en manque ?
Voilà, ça y est, la première étape que je craignais est passée. La première journée sans clope au boulot m’angoissait un peu. Il faut dire que les heures de pause cigarette sont fixes et j’ai pris l’habitude, depuis des années, d’y participer avec mes collègues.
Le plus délicat, ce matin, a été d’esquiver les dits collègues à qui je ne veux pas annoncer tout de suite mon calvaire ma décision. Mais je ne m’en suis pas mal sortie en me réfugiant chez Collègue Sympa pour un petit bilan du w-e.
Et puis, la crise de manque est arrivée. Tout doucement. Méfiez-vous, elle est sournoise ! On est plein d’énergie, on veut s’occuper la tête et les mains au maximum pour essayer d’oublier les délices d’une bonne bouffée les odeurs nauséabondes qu’on s’évite, et du coup on bosse d’arrache-pied (je crois que je n’ai jamais fait un aussi bon rendement qu'aujourd’hui au boulot ; ça pourrait être un concept à creuser pour les entreprises, non ?) Tout va bien tant qu’on ne vous adresse pas la parole…
Oui, j’avoue, c’est là que j’ai explosé. C’était plus fort que moi ! Pourtant, cette dame, elle me demandait juste un renseignement, et très poliment en plus…La suivante non plus n’avait pas été agressive. Et le collègue qui m’avait gentiment apporté un sandwiche… Bizarrement, je n’ai plus vu personne de l’après-midi. J’ai même l’horrible pressentiment que je n’ai pas manqué aux collègues à la pause cigarette.
Voilà qu’en 45h à peine, je me suis transformée en Godzilla !
J’ai essayé de tenir le coup mais en soirée, pendant le gros rush repas/bain/coucher/histoire/« paaaas dodoooooo » de Princesse Adorée, j’ai sérieusement pété un plomb. Un peu dans ce goût-là…
Mais bon, ça va mieux, Princesse Adorée dort, Homme De Ma Vie se détend les mirettes devant un match de foot, et moi, moi… J’ai envie d’une clope !